Sébastien Chabal,

Sébastien Chabal, ancien joueur emblématique du rugby français, souffre d'une amnésie sévère qui l'empêche de se souvenir de sa carrière sportive, y compris de ses 62 sélections en équipe de France et même de la naissance de sa fille. Dans une interview en 2025, il a confié ne se rappeler d'aucun de ses matchs, ni même du chant de la Marseillaise avant les rencontres .​

Cette perte de mémoire est probablement liée aux commotions cérébrales répétées subies durant sa carrière, notamment lors de plaquages violents. Chabal a exprimé une forme de fatalisme face à sa condition, estimant que consulter un neurologue serait inutile, car il est convaincu que ses souvenirs ne reviendront pas .​

Son cas soulève des inquiétudes croissantes concernant les risques neurologiques associés au rugby, en particulier en ce qui concerne les commotions cérébrales et leurs conséquences à long terme.​

Les commotions cérébrales, surtout lorsqu’elles sont répétées comme chez les sportifs de haut niveau (rugby, football, boxe…), peuvent entraîner des risques neurologiques sérieux à court, moyen et long terme. Voici les principaux risques :

🧠 À court terme :

• Maux de tête, vertiges, nausées

• Troubles de la mémoire immédiate (trous noirs)

• Confusion mentale, troubles de l’attention

• Hypersensibilité au bruit et à la lumière

• Troubles du sommeil, irritabilité

🧠 À moyen et long terme :

1. Encéphalopathie traumatique chronique (ETC)

• Maladie neurodégénérative liée à des traumatismes répétés

• Symptômes : dépression, agressivité, perte de mémoire, désorientation, démence

• Elle a été observée chez de nombreux anciens sportifs (notamment au rugby, football américain, boxe)

2. Perte de mémoire à long terme

• Difficultés à se souvenir d’événements importants, même des moments marquants de la vie

3. Troubles cognitifs progressifs

• Difficultés de concentration

• Lenteur de réflexion

• Troubles de la parole et du langage

4. Troubles psychiatriques

• Anxiété, dépression

• Troubles de l’humeur

• Parfois tendances suicidaires

5. Risque accru de maladies neurodégénératives

• Maladie d'Alzheimer

• Maladie de Parkinson

• Sclérose latérale amyotrophique (SLA) dans certains cas

💡 Fait important :

Même des commotions apparemment légères peuvent avoir des effets cumulatifs. C’est pourquoi il est désormais recommandé de respecter un protocole strict de repos et de suivi médical après chaque choc à la tête.

Voici les principales recommandations officielles pour la prévention et la gestion des commotions cérébrales dans le sport, fondées sur les dernières études et directives internationales :​

🛡️ Prévention des commotions cérébrales

1. Modification des règles de jeu Réduire les contacts violents en interdisant, par exemple, la mise en échec au hockey sur glace. L'objectif est de minimiser les risques de collisions dangereuses.

2. Équipement de protection adapté Porter des casques, protège-dents et autres équipements spécifiques au sport pour réduire les risques de blessures.

3. Renforcement musculaire ciblé Intégrer des exercices d'aérobie, d'équilibre, de force et d'agilité, en particulier pour le cou, lors des échauffements et entraînements.

4. Respect des règles et fair-play Encourager une pratique sportive respectueuse des règles et des autres participants pour limiter les comportements à risque.

🩺 Gestion après une commotion cérébrale

1. Suspension immédiate de l'activité Retirer immédiatement du jeu ou de l'entraînement toute personne suspecte d'avoir subi une commotion cérébrale.

2. Consultation médicale rapide Consulter un médecin pour un diagnostic précis et éviter les complications à long terme.

3. Repos progressif Contrairement aux recommandations antérieures, un repos strict n'est plus conseillé. Des activités physiques légères, comme la marche ou le vélo d'appartement, peuvent favoriser la récupération, à condition d'éviter les écrans pendant les 48 premières heures.

4. Suivi médical continu Utiliser des outils diagnostiques tels que le SCAT6 pour évaluer l'état du sportif et suivre son rétablissement.

📚 Sensibilisation et formation

• Formation des encadrants Former les entraîneurs, éducateurs et responsables sportifs à reconnaître les signes de commotion et à appliquer les protocoles appropriés. ​

• Campagnes de sensibilisation Des initiatives, comme celle de France Judo, visent à informer les pratiquants et le public sur les risques et la gestion des commotions cérébrales

Ces recommandations visent à protéger la santé des sportifs, en particulier des jeunes, et à prévenir les séquelles à long terme des commotions cérébrales.