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Arthrose , physiopathologie:

Contraintes et physiologie du cartilage

Le cartilage a besoin de contraintes et de sollicitations mécaniques pour être opérationnel. Cela a été démontré par Gigant-Huselstein et al (2004). Il  a soumis à une culture cellulaire  des phénomènes d’agitation ou de compression, et  constaté une augmentation importante de la prolifération cellulaire et de la synthèse des protéoglycanes, (composant majeur de la matrice extra cellulaire).

Il est évident que le cartilage ne peut pas supporter toutes les contraintes et que sa structure présente des limites aux résistances, mais cette étude nous montre qu’une absence de mouvement et de contrainte peut être aussi délétère qu’un excès.

 

Effet des différentes contraintes sur le cartilage :

Contraintes en compression :

Gédéon et al. (1978) ont étudié l’effet d’une contusion cartilagineuse sur des genoux de lapin. A  six mois il est mis en évidence une chondropathie post-contusive évoluant vers l’arthrose.

Radin et al. (1984) constataient la perte des protéoglycanes malgré l’augmentation du métabolisme des chondrocytes lors de phénomène de compression. Ils ont de plus prouvé la notion de réversibilité des atteintes jusqu’à un certain stade à partir duquel la lésion est irréversible (histologiquement cela correspond à une dégénérescence fibrillaire et un amincissement de l’os sous chondral)

Dans une étude, Pap et al. (1998) ont évalué l’effet de la course sur le cartilage. Ils ont soumis 3 groupes de rats à des exercices de course dans une roue tournante (15km parcouru, 30 et un repos). Dans le groupe ayant couru 30km, les rats ont développé une arthrose sévère, dans le groupe ayant couru 15km, l’arthrose était plus modérée et dans le groupe au repos il n’y avait pas d’arthrose. Cela prouve le lien de proportionnalité entre charge de travail et apparition de l’arthrose.

La même conclusion a été portée par Little et al. (1997) qui a étudié chez le cheval les effets délétère d’efforts excessifs intenses supra physiologiques sur la structure biochimique du cartilage. L’analyse après effort montre des modifications biochimiques majeures qui persistent après la phase de repos.

De plus les propriétés du cartilage ainsi de la destruction sont différent en fonction de l’âge. Julkunen et al. (2010) ont soumis des hamsters d’âges différents à des exercices de course. Les plus jeunes développent moins d’arthrose que les animaux plus âgés à exercice équivalent. Il a aussi retrouvé que chez les jeunes animaux, l’exercice physique améliorait la maturation du cartilage.

L’effet de l’exercice sur l’arthrose a été évalué par Galois et al. (2004) en étudiant l’effet de différentes intensités d’exercices  sur un modèle d’arthrose chez le rat. Un groupe de rats étaient maintenus en cage sans exercice. Trois autres groupes réalisés des exercices d’intensité progressive. Les auteurs montrent une amélioration significative des lésions arthrosiques, pour des exercices faibles ou modérés. Il n’y avait aucune amélioration dans le groupe témoin et dans celui des exercices intenses.de plus il était retrouvé dans les 2 groupes avec amélioration une surexpression de la heat shock protein (HSP) 70, protéine qui protège de l’apoptose.

 

Conclusion: Un  exercice physique modéré entraine un effet bénéfique sur la dégénérescence cartilagineuse en diminuant  l’apoptose chondrocytaire.

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